Le Pont du Diable

A Anzême, en contre bas du bourg, dans les gorges de la Creuse, qui d’autre que le diable aurait pu construire un pont en équilibre entre deux corniches si escarpées ?

Certainement de célèbres maçons creusois au XIVe siècle puis modifié au XVIIIe siècle.

Quoiqu’il en soit, la légende veut que ce soit Satan lui même qui édifia le pont. 

 Bien que toutes relèvent d’un pacte avec le diable, il y a au moins deux versions à cette légende :

 

En échange de la main de la fille du meunier ? 

A chaque montée des eaux, le courant était si fort, qu’il emportait le pont construit par les habitants d’Anzême. On dit que le diable n’était pas étranger au phénomène. Donc un soir, Satan se présenta à la porte du moulin et proposa au meunier de construire un pont

« En une nuit avant que le coq ne chante » en échange de la main de sa fille.

Ce que le meunier accepta. Le diable offrit alors une bague sertie d’une pierre brillante à sa promise.

Peu avant l’aube, la fille du meunier se rendit au poulailler et l’éclat du bijou aveugla tant le coq que celui-ci crut le jour venu et se mit à chanter. Le diable, à qui il ne restait qu’une pierre à sceller, prit la fuite, furieux. La fille du meunier, devenue à jamais, pour les villageois, la fiancée du diable, resta quant à elle, sans époux.  

 

Ou contre la première âme qui le traverserait ? 

Une autre version raconte que le diable proposa aux villageois de construire ce pont en une nuit à la condition que la première âme qui le franchirait au matin lui revienne. Le curé accepta le pacte et le pont fut construit. Ou presque. Une seule pierre restait à sceller quand le curé lâcha sur l’ouvrage un chat noir qui le traversa tranquillement. Le diable, berné, entra dans une folle fureur et promit que le pont ne serait jamais achevé. 

Il manque donc à jamais une pierre au Pont du Diable…

Si vous croyez aux légendes : cherchez-la bien !!!